La construction
L'un des projets que je caressais en venant ici était de bâtir une maison, en partie pour soigner une blessure somme toute pas si ancienne, et en partie pour accueillir tous mes proches. L'idée folle a germé en juin, lors de ma première visite. Nous avions, mes amis et moi, déjà exploré les possibles dans les environs. C'est après mon retour à Paris que, après plusieurs fausses pistes, mes amis m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient trouvé l'endroit idéal à un prix abordable.
La vue est belle (des rizières d'un côté, le Rova * de l'autre, bien que distant de 12km), nous sommes sur une hauteur, et - avantage ou inconvénient ? - j'ai pour voisin immédiat un mort... **
Tout ceci m'a poussé à envisager puis à négocier une retraite anticipée. Ne vit-on pas qu'une fois...? :)
Entretemps mes amis ont commencé à aménager le terrain
Il a fallu détruire cette belle verdure, abattre les arbres et déterrer les souches, ce qui ne fut pas une mince affaire..
Mais faut c'qu'y faut...
Je suis donc arrivé fin mars, le coeur en fête ! Nous sommes très vite allés voir le chantier, qui avait bien avancé.
"Papa Arthur", qui avait accompli une bonne partie du terrassement, loge dans la petite cabane et garde le chantier
Quelque quinze jours plus tard, le mur d'enceinte était presque achevé...
On aperçoit à travers la barrière la demeure éternelle de mon voisin...
Depuis ça cafouille un peu. La femme du chef d'équipe est tombée malade, celui-ci a plus ou moins déserté le chantier et les travaux n'ont plus avancé. Une autre équipe a pris le relais et achève le portail. Mais voici concrètement comment je vois la maison :
Une piscine ni trop grande ni trop petite vous accueillera au bas des marches. La terrasse du premier offrira une vue imprenable. Les murs extérieurs seront sans doute revêtus de pierres brutes locales.
Violà où nous en sommes. D'ici trois à six mois elle devrait être prête !
* Le "Rova" (prononcer rouve) veut dire le palais, mais à Tananarive il désigne plus précisément le Palais de la Reine, visible de partout (un peu comme le Sacré-Coeur de Montmartre pour Paris).
** Voir Les morts sont parmi nous